Michèle Garceau, 89 ans, est une amie formidable, ex-libraire. Un petit bout de femme, qui donne une impression de fragilité, avec ses petites jambes maigres, toujours en couleur.
Elle me raconte qu'un jour elle attend pour traverser la rue et qu'un indien la prend dans ses bras et la fait traverser.
Elle n'était pas contente !
J'avais imaginé un indien avec une coiffe et des plumes, mais elle m'a dit qu'il avait un turban... Je vais quand même peut-être lui ajouter des plumes.
La tête de cette jeune enfant, posée dans la main accueillante et largement ouverte de son père m'inspire encore aujourd'hui une douceur bienfaisante et précieuse. Cette sculpture est difficile à rendre en photo. Il faut que je la refasse...
C'est le casse tête du bronze, je préfère presque toujours les versions originales en plâtre de mes sculptures, il apporte la fragilité que je recherche, je la perds souvent avec le bronze.
Ces derniers temps, j'ai travaillé avec la terre sur des choses disparates au fil de mes pensées... Mon chat qui avait l'habitude de dormir en presque-boule, une petite dame souriante. J'attends la cuisson du chat et j'ai colorié la dame avec du thé, j'hésite à lui faire un fond, ou un cadre. A suivre.